Je n’étais pas bien vieux lorsque les incorrigibles Yann et Conrad sortirent leur fameux Bébert le cancrelat. Ce petit album oblong d’environ 17/9cm, dos toilé gris, est resté depuis lors le symbole de la BD qui se permet tout en même temps : Etre à la fois très classique dans la narration, virtuose et sauvage juste ce qu’il faut dans le dessin et tout plein de mauvais instincts. Bébert sauve la mise à tout le monde mais tout le monde le gonfle, alors finalement Bébert gaze tout le monde, pour être tranquille. Dit comme ça on ne le croirait pas, mais c’est un must du genre corrosif, que les auteurs des plus irrévérencieux hauts de page du journal de Spirou (voir le recueil en album intitulé Huit mois dans l’enfer des hauts de page, édition Bidouille 1981) et des incontournables Innomables, ont réservé à seulement 1500 lecteurs à l’époque.
Voilà le genre de chose que j’adore voir rentrer dans ma modeste échoppe.
Yann et Conrad et Bebert et moi
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Que de souvenirs.
note : il a aussi été publié dans un Spirou Album Plus, dédié à Raymond Macherot.