Il faut lire le Pinocchio de Winshluss.
Il faut lire le Pinocchio de Winshluss.
Il faut lire le Pinocchio de Winshluss.
Bon, j’arrête mais quand même, il faut le dire : Winshluss the greatest nous offre ce mois-ci (il y a deux mois en fait mais je men fiche) une petite merveille que le collectionneur en puissance que je suis est tenté de mettre derrière une vitrine achetée un prix déraisonnable juste pour l’occasion.
Je n’ai pas fait ça, pour finir, mais c’est le genre d’ouvrage qu’on a presque envie d’avoir en double. Idéalement, il faut le dévorer d’une traite pour mesurer à quel point la narration de son auteur est géniale. L’alternance de scènes muettes en couleurs (récit principal), de scènes parlantes en noir et blanc (Jiminy cafard) et de scènes muettes sépia (récit parallèle), le tout ponctué d’un grand nombre d’illustrations pleine page, donne au récit un rythme qu’il est fort cruel d’interrompre… Chaque planche tient du prodige et, comme à son habitude, Winshluss joue avec la lumière d’une manière rare. Nombre de vignettes ou d’illustrations pleine page semblent provenir de photos de plateau de ce que serait un film de Murnau croisé avec un Silly Symphony. Il mélange avec génie le conte et la poésie bruyante et nauséabonde des mauvais instincts dans une adaptation incontournable.
J’oublie de dire que c’est tour à tour comique et désespérant de ratages humain, et j’oublie de dire que les ellipses désopilantes et les enchaînements comique n’appartiennent qu’à lui. Et j’oublie de dire que cet album de presque 200 pages vaut largement son prix (30 euros). L’objet est splendide.
J’en profite pour dire à Winshluss, s’il lit ces lignes un jour, qu’il est le bienvenu à la boutique La bande des cinés, 83 rue Pajol, Paris 18ème (voir le site), et pas seulement pour s’entendre supplier de me faire une dédicace…