Raymond Lulle, philosophe et évangélisateur majorquin né en 1232 et décédé en 1316 n’est pas seulement un des inventeurs d’une première machine à raisonner (Ars Magna), c’est aussi un pionnier méconnu de la bande dessinée et même de la bande dessinée autobiographique. La page qui suit, remarquée par Gérard Blanchard (La bande dessinée, histoire des histoires en images des origines à nos jours, Marabout université 1969) est extraite d’un incunable que possédait Jeanne de Navarre, l’épouse de Philippe Le Bel.
Pour apprendre l’arabe dans le but d’évangéliser l’orient, Lulle acquiert un esclave sarazin. Mécontent d’avoir été réprimandé, celui-ci tente de tuer son maître, qui parvient à se défendre. Lulle ne veut pas qu’on exécute son serviteur, mais lorsqu’il va le visiter en prison, se dernier s’est donné la mort, épargnant à Lulle le cas de conscience qui l’affligeait.
D’autres images tirées des manuscrits de Lulle sont visible sur le site de l’Université de Fribourg.
C’est fascinant, cette conversation qui se poursuit post-mortem.
En même temps, si on est un peux sérieux, il y avait des bandes dessinée avant ça : même les égyptiens en faisaient.
On parle de Bd autobiographique, attention !
Et puis de la bd avec séquence, personnages, phylactères, il n’y en a pas eu tant que ça. Mais évidemment, raconter en dessins, ça remonte à la grotte de Chauvet.
Oui, c’est vrai, il y a même des cases !